Le multimodal ? Cela permet de mobiliser différents types de transport sur un flux.

Le report modal ? C’est le fait de transférer une partie du flux associé à un mode de transport spécifique vers une autre catégorie de transport. Chez SELI-LOGIFI, nous sommes convaincus que cette logique permet d’être plus efficaces et de réduire l’empreinte carbone du transport.

Chez Lotraff, notre filiale « condi », un de nos partenaires transporteurs, a mis en place du report modal depuis plusieurs années : nous chargeons des matériaux dans le Levante en Espagne puis la marchandise est acheminée par route jusqu’à Perpignan.

Le train est ensuite mobilisé pour rejoindre le Luxembourg. Les remorques sont raccrochées depuis la gare du Luxembourg pour effectuer les livraisons sur différents sites du nord de la France.

En 2022, près de 1000 tonnes ont été acheminées de cette manière.

Si ce flux était à 100 % réalisé par la route, cela représenterait un parcours d’environ 1 500 km. Grâce au multimodal, il est réduit quasiment de moitié.

Chez Seli-Overseas, les flux en provenance et à destination de la région Sud-ouest sont régulièrement acheminés par navettes ferroviaires vers les ports du Havre ou de Fos-sur-mer.

Dans le report modal, le fluvial est complémentaire de la route : cela permet une réduction significative de l’empreinte carbone du transport de marchandises.

La bonne performance environnementale du mode fluvial en fait une alternative décarbonée intéressante à faire valoir sur une partie du trajet. Il permet aussi de pénétrer dans les zones géographiques très congestionnées.

Le fluvial est particulièrement adapté aux transports en vrac. Il faut cependant un minimum de 300 tonnes pour que cela représente un avantage économique et écologique.

En 2022, nous avons chargé du produit fini en vrac en région parisienne, avec 50 camions bennes mobilisés, pour basculer en fluvial 1 500 tonnes sur un bateau vraquier au port de Villefranche-sur-Saône (69).  >>Visionnez le chargement en vidéo

Le chargement a descendu le Rhône puis traversé la Méditerranée.

Le développement du fluvial nécessite une amélioration conséquente des infrastructures et des aménagements sur les axes fluviaux pour que cela soit plus attractif.

Par ailleurs, VNF (Voies Navigables de France)  propose des financements pour aider au report modal sur la voie d’eau pour des flux réguliers. Nos équipes sont en contact avec VNF pour monter les dossiers.

Le report fluvial présente également un intérêt conséquent pour les marchandises conteneurisées. Les grands ports maritimes européens, tels que Le Havre, Fos-sur-Mer, Anvers ou Rotterdam bénéficient d’infrastructures fluviales permettant d’acheminer les conteneurs plus en avant dans les terres. Cela économise ainsi de nombreux kilomètres habituellement parcourus en camion. Transporter 15 tonnes sur un trajet Lyon / Fos-sur-Mer représente 72,68 kg de CO2 en barge contre 180,13 kg de CO2 en camion. Le choix du fluvial est, à l’heure actuelle, principalement freiné par les pratiques commerciales des compagnies maritimes. Elles ont en effet durci leur politique de frais de stationnement portuaire et de détention des conteneurs.